LA MOTONEIGE, LA FLORE & LA FAUNE

Approuvé par le Conseil d’administration du CCOM le 9 juin 2007

LA MOTONEIGE, LA FLORE & LA FAUNE

La question : Quelle est l’interaction de la motoneige avec la flore et la faune ?

Position du CCOM : La position du Conseil canadien des organismes de motoneige en ce qui a trait aux interactions de la motoneige avec la flore et la faune, c’est que toute interaction a tendance à être minimale et facilement atténuée par l’entremise des efforts déployés en matière d’intendance. Le CCOM encourage les motoneigistes canadiens d’utiliser les motoneiges plus propres et plus silencieuses, soit à technologie plus avancée.

Contexte : La féerie hivernale du Canada est un spectacle majestueux dont il faut faire l’expérience pour vraiment l’apprécier. L’une des meilleures manières de jouir de cette beauté et splendeur naturelle, c’est de le faire en motoneige. C’est pourquoi les motoneigistes se promènent dans les régions de l’arrière-pays qui sont seulement accessibles en hiver et seulement en motoneige.

Toute discussion de la motoneige reliée à la flore et la faune doit avoir lieu dans un contexte comparatif plus large. L’ensemble de la masse continentale du Canada comprend 9 970 610 kilomètres carrés. La surface canadienne couverte par les quelques 129 941 km de sentiers de motoneige représente moins de 700 kilomètres carrés (.007 % du total de la surface terrestre du Canada), répartis à travers toutes les provinces.

Il est estimé que moins de 2 % de la population canadienne est composée de motoneigistes actifs. De ces quelques 400 000 amoureux des loisirs d’hiver, plus de 85 % d’entre-eux font toutes ou la plupart de leurs promenades sur 225 000 motoneiges actives sur des sentiers de motoneige couverts de neige. Cela veut dire qu’environ 340 000 motoneigistes Canadiens se promènent régulièrement sur seulement .007 % de la surface totale du Canada, couvrant environ 300 millions de kilomètres chaque hiver.

À titre de comparaison, 10,7 millions de ménages canadiens possèdent un véhicule de passagers. Les gens conduisent les 18,1 millions de véhicules sur 1,4 millions de kilomètres d’autoroutes, de routes et de rues pavées tous les jours de l’année, accumulant ainsi un total de 315 milliards de kilomètres.

Donc, lequel de ces deux modes de transport a le plus d’impact sur la flore et la faune ? À titre d’exemple, les véhicules de passagers tuent des centaines de chevreuils et d’orignaux à chaque année ; nul n’est tué par la motoneige. Et quel est l’effet sur la flore avoisinante causé par tout le sel, tous les produits chimiques et tout le sable utilisés sur les chemins en hiver ?

De plus, il faut tenir compte du fait que l’empreinte minuscule de la motoneige n’a lieu que seulement durant trois mois ou moins durant une période où la couverture de neige hivernale protège la terre et que les plantes sont en dormance. 85 % de cette circulation se fait sur des sentiers de motoneige qui sont construits de sorte à éviter les zones sensibles, l’habitat des espèces en péril et autres régions possiblement susceptibles du point de vue écologique. De fait, la plupart des sentiers de motoneige, ainsi que les ponts et ponceaux qui protègent les traverses d’eau, les rives et les frayères, sont planifiés et existent avec l’apport continu et l’approbation des ministères provinciaux des Ressources naturelles ou leur équivalent.

Plusieurs études démontrent que la motoneige moyenne exerce substantiellement moins de pression sur la surface du sol que la plupart des autres activités récréatives, ce qui cause ainsi une perturbation minime sur ce qu’il y a en-dessous. À titre d’exemple, une motoneige et son conducteur exercent une pression de 0,5 livre par pouce carré, en comparaison : un véhicule à 4 roues motrices = 30 livres par pouce carré ; un cheval et cavalier = 8 livres par pouce carré ; un randonneur = 5 livres par pouce carré ; et, un VTT = 1,5 livres par pouce carré. Avec les motoneiges plus légères et à chenilles plus longues et plus larges, la pression exercée par plusieurs motoneiges a tendance à être encore moins de 0,5 livre par pouce carré. N’oubliez-pas, à l’encontre de la plupart des autres usages récréatifs, toute la motoneige se fait sur une couverture de neige qui protège d’autant plus la terre et la flore. À la fin de l’hiver, la plupart de ces sentiers retournent à leur état naturel, faisant partie de mère Terre, au contraire des chemins et des autoroutes pour qui ce n’est jamais le cas.

Alors, comment est-ce que les motoneigistes interagissent avec la faune ? Plusieurs études démontrent clairement que les sentiers de motoneige entretenus sont la meilleure manière de contrôler où les motoneiges se promènent. Les motoneiges se déplacent rapidement d’un point à l’autre dans ces corridors avec seulement une présence furtive dans un seul endroit. Alors, toute perception ou bruit d’une motoneige par les animaux a tendance à être momentanée et limitée dans son ampleur et/ou magnitude à seulement quelques mètres de sentiers. En même temps, ces surfaces de sentiers durcies augmentent la capacité de survie de plusieurs animaux qui conservent de l’énergie en les utilisant pour voyager et chercher de la nourriture quand la neige est trop profonde dans la forêt.

De récentes études effectuées dans le Parc national Yellowstone, l’une des aires des plus prolifiques et concentrées en matière de faune, démontrent clairement que: « … l’utilisation de la motoneige ne cause pas présentement, et ne causera pas à l’avenir, des effets négatifs sur les populations ou sur la dynamique des populations de la faune du parc. » Qui plus est : « De nouvelles études additionnelles sur les réactions des animaux individuels vis à vis la motoneige en sont arrivées aux mêmes conclusions empiriques : plus de 90 pourcent des bisons et des wapitis réagissent avec indifférence à la présence des motoneiges ; les modestes réactions des autres (de s’éloigner en marchant) n’ont aucun impact sur la faune ou l’écologie du parc. » La concentration de la faune, pratiquement partout au Canada où la motoneige est pratiquée, n’est nullement aussi élevée que les niveaux dans le Parc Yellowstone. Il est donc raisonnable d’affirmer que la motoneige dans notre pays a beaucoup moins de chance de rencontrer ou d’interagir avec les animaux.

Au fil des années, la motoneige a fait sa part pour l’environnement. De nos jours, les motoneiges sont beaucoup plus silencieuses (voir la section Motoneige et sonorité), avec des émissions bien plus faibles (voir Motoneige et émissions). D’ailleurs, la motoneige structurée continue à participer en tant que bon partenaire apte et disposé dans des initiatives telles que les sessions de planification de l’utilisation des terres, les processus de gestion des accès et les plans de rétablissement de la faune ; tout cela pour aider à mieux gérer ses activités. En même temps, ses efforts d’éducation et de sensibilisation incluent ses campagnes sur l’Environnement national et les Motoneigistes prudents aiment cette planète, de concert avec plusieurs dépliants informatifs, la signalisation des sentiers, les messages dans les revues de la motoneige et autres médias.

L’interaction de la motoneige avec la flore et la faune est seulement une pièce d’un casse-tête environnemental plus complexe dans l’arrière-pays et qui comprend la santé de la forêt, les changements climatiques, le développement urbain, les activités industrielles, etc. La présence hivernale de la motoneige a tendance à être temporaire, transitoire et comparativement bénigne comparée aux autres usages motorisés, alors elle est capable de coexister en harmonie relative avec la flore et la faune. Toute interaction minime a tendance à être facilement atténuée par l’entremise des efforts continus en matière d’intendance et qui sont amorcés, mis en œuvre et soutenus par la motoneige structurée comme partie intégrale de l’ensemble de ses opérations.

Ceci étant dit, jouir de la nature et du plein air est une raison principale pour laquelle plusieurs personnes vont faire de la motoneige. Puisqu’ils sont fortement en syntonie avec la splendeur de l’hiver, les motoneigistes, peut-être plus que plusieurs autres, comprennent et respectent le besoin de garder la beauté de la nature.

Points de discussion essentiels :

1. Parce que la motoneige consiste à jouir activement de la nature et du plein air, les motoneigistes comprennent et respectent le besoin de garder la beauté de la nature.

2. La présence hivernale de la motoneige a tendance à être temporaire, transitoire et comparativement bénigne, ayant lieu pendant seulement trois mois ou moins sur la terre couverte de neige, alors elle est capable de coexister en harmonie relative avec la flore et la faune.

3. La motoneige a tendance à avoir lieu seulement sur une empreinte minuscule de la surface terrestre du Canada et en bien plus petits nombres et instances que les véhicules de passagers. Toute interaction minime a tendance à être facilement atténuée par l’entremise des efforts continus en matière d’intendance et qui sont amorcés, mis en œuvre et soutenus par la motoneige structurée comme partie intégrale de l’ensemble de ses opérations.

4. FLORE :

  • 85 % de la circulation en motoneige se fait sur des sentiers de motoneige qui sont construits de sorte à éviter les zones sensibles, l’habitat des espèces en péril et autres régions possiblement susceptibles au niveau écologique.
  • Plusieurs études démontrent que la motoneige moyenne exerce substantiellement moins de pression sur la surface du sol que la plupart des autres activités récréatives, ce qui cause ainsi une perturbation minime sur ce qu’il y a en-dessous.
  • À la fin de l’hiver, la plupart des sentiers de motoneige retournent à leur état naturel, faisant partie de mère Terre.

5. FAUNE :

  • Toute perception ou bruit d’une motoneige par les animaux a tendance à être momentanée et limitée dans son ampleur et/ou magnitude à seulement quelques mètres de sentiers.
  • Les surfaces de sentiers durcies augmentent la capacité de survie de plusieurs animaux qui conservent de l’énergie en les utilisant pour voyager et chercher de la nourriture quand la neige est trop profonde dans la forêt.
  • De récentes études effectuées à Yellowstone démontrent clairement que la motoneige n’a aucun effet négatif sur les populations de la faune ou sur les animaux individuels.

6. L’interaction de la motoneige avec la flore et la faune n’est seulement qu’une pièce d’un casse-tête environnemental bien plus vaste et complexe dans l’arrière-pays et qui comprend la santé des forêts, les changements climatiques, le développement urbain, les activités industrielles, etc.

7. La motoneige structurée est un partenaire capable et disposé, engagé à travailler de manière constructive et proactive sur les enjeux et les projets environnementaux avec les gouvernements, les agences et autres parties prenantes.

Toutes les données sur les véhicules – Statistique Canada, 2005
Approuvé par le Conseil d’administration de CCOM le 9 juin 2007